Les Syndicats autonomes

1. Le Syndicat autonome des Agents du Trésor du Burkina (SATB)

La lutte syndicale a connu une formalisation au Trésor Public au lendemain de l’indépendance politique de notre pays. Au regard des difficultés vécues, les travailleurs dignes et courageux ont décidé en 1963 de mettre en place l’organisation syndicale appelée SYNATREVO (Syndicat National du Trésor Voltaïque). Le camarade Souleymane NACRO est porté au poste de secrétaire général.Il passa ensuite le flambeau au camarade Issa BARRO qui a son tour le confia au camarade Richard NAMOANO.En vue de réanimer le cadre de lutte, un bureau de la section Kadiogo, jouant aussi le rôle de Bureau National (BN) est mis en place en 1998 avec le camarade BONKOUNGOU Félix comme secrétaire général. Ce bureau sera renouvelé quelques mois plus tard avec à sa tête le camarade BAMOUNI Jean Hubert.

Boukary BELEMBAOGO SG SATB

En 2001, lors du renouvellement du Bureau National, le camarade BAMOUNI a été réélu au poste de secrétaire général pour un second mandat.Malheureusement, il s’en est suivi une nouvelle période d’hibernation du syndicat.C’est dans un environnement hostile à la lutte que les travailleurs, en 2006, se sont organisés et ont mis en place un nouveau bureau national avec le camarade KABORE Idrissa comme secrétaire général. Après deux (2) mandats, le camarade KABORE Idrissa et son équipe ont transmis le flambeau en 2011 au camarade LOUE Kierra et à son bureau.Parallèlement au SATB, en juillet 2007, l’année à laquelle l’hostilité contre le syndicat grandissait, une nouvelle organisation vit le jour au Trésor pour plusieurs raisons. Il s’agit du Syndicat National des Agents du Trésor du Burkina (SYNATB) avec comme secrétaire général le camarade BAMOUNI Bruno.Face aux agissements de certains militants, le camarade LOUE Kierra et son staff ont décidé de se retirer de la direction du syndicat. Cette démission du bureau a failli replonger le SATB dans sa léthargie habituelle car au cours du congrès tenu en novembre 2012, aucun des congressistes ne voulait assumer la lourde responsabilité du poste de secrétaire général.Finalement, un bureau est mis en place avec le camarade KOANDA Séini au poste de secrétaire général. Ce bureau a placé au centre de ses préoccupations l’amélioration des relations avec l’administration mais aussi la résolution de la crise de confiance entre militants et bureau national, l’absence d’unité et de solidarité. Après le congrès de 2015, un congrès extraordinaire est tenu les 29 et 30 juillet 2016 et qui consacre la réunification des deux syndicats du Trésor.A l’issue du congrès, le syndicat adopte une nouvelle dénomination à savoir “Syndicat autonome des Agents du Trésor du Burkina’’ (SATB). Le dernier congrès (le 9ème), tenu les 18 et 19 juillet 2019 à Ouagadougou a porté à la tête du syndicat le camarade Boukary BELEMBAONGO.En dépit des difficultés, le SATB s’est positionné et se positionne dans le paysage syndical comme un syndicat de solidarité et de combat. Il a engagé, seul ou dans les différents regroupements dont il est membre (Collectif CGT-B, UAS, CODMPP, CCVC, CS-MEF, la coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat et pour la défense des libertés, …) de nombreuses actions entrant dans la défense des droits et acquis des travailleurs.

 

2. LE SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE L’éDUCATION DE BASE (SYNATEB)

La nécessité d’un syndicat combatif, révolutionnaire de lutte de classes au niveau de l’enseignement de base, s’est fait sentir au cours des années. ? Le comité CGT-B de l’enseignement de base du Boulgou va jouer le rôle de pionnier en œuvrant à la création du Syndicat National des Travailleurs de l’Education de Base, le 28 mai 1995. Le nouveau syndicat va vite conquérir la confiance des travailleurs de l’éducation de base par sa ligne syndicale révolutionnaire de lutte de classes qui intègre les principes du centralisme démocratique, la critique et l’autocritique, assume ses luttes et ses prises de position. Le SYNATEB est membre de la grande famille des syndicats révolutionnaires de lutte de classes qui est le collectif syndical CGT-B composé aujourd’hui de la CGT-B, du SATB, du SYNTAS, du SYNATEL, du SYNATIC et du SYNATEB avec comme porte-parole le Secrétaire Général Confédéral de la CGT-B.

François De Salles YAMEOGO SG SYNATEB

Il est également membre :

  • du Collectif des Organisations Démocratiques de Masses et de Partis Politiques (CODMPP) ;
  • de la Coalition Nationale de lutte Contre la Vie Chère, la Corruption, la Fraude, l’Impunité et pour les Libertés (CCVC) ;
  • du réseau SOCIAL ALERT Burkina (ASAB) ;
  • de la Coalition Nationale de lutte pour l’éducation pour tous (CN- EPT/BF) ;
  • du Réseau National de Lutte Anti- Corruption (REN-LAC) ;
  • de la Coordination Nationale des syndicats Autonomes(CNSA) ;
  • de la Coordination des syndicats de l’éducation.

De sa création à nos jours, le SYNATEB aura été sur tous les fronts de luttes : contre l’impunité des crimes économiques et de sang et pour les libertés, boycott des GAP et des conférences pédagogiques pour leur non prise en charge, boycott des fiches d’évaluation des agents publics de l’Etat en lien avec la loi 013 pour leur caractère anti-travailleur, boycott de l’encadrement des stagiaires des écoles nationales des enseignants du primaire (ENEP) et de l’Ecole Normale Supérieure de l’Université de Koudougou (ENS-UK) pour réclamer une formation de qualité des enseignants et des encadreurs pédagogiques, grèves solitaires, grèves unitaires, marches, sit-in, sit-in illimité,… pour exiger une éducation de qualité pour tous les enfants burkinabè et de meilleures conditions de vie et de travail pour tous les travailleurs de l’éducation de base. Au cours de ces luttes, de nombreux militants ont subi diverses brimades : injures, affectations arbitraires, coupures illégales pour fait de grève, rejets de dossiers de candidatures aux concours professionnels, poursuites en justice… Malgré tout, grâce à la détermination des travailleurs, le SYNATEB s’est renforcé : aujourd’hui, il est implanté dans les 13 régions et dans les 45 provinces que compte notre pays. Elle Il couvre toutes les 476 circonscriptions d’éducation de base (CEB) à travers des sous-sections et est représenté à l’ENS-UK.

C’est ainsi qu’en deux décennies d’existence, malgré les trahisons et les attaques incessantes, multiples et multiformes, le SYNATEB a pu engranger de multiples acquis au profit du monde de l’éducation et du peuple burkinabè tout entier. A titre illustratif et concernant uniquement le secteur de l’Education, on peut citer :

  • l’augmentation des frais de correction de la copie à l’examen du CEP et du concours d’entrée en 6ème d’abord de 50 à 100 FCFA avec le maintien de la double correction en 2002, puis de 100 FCFA à 150 FCFA en 2011 ;
  • la prise en charge financière des GAP et des conférences pédagogiques à partir de l’année scolaire 2004-2005 ;
    • la participation des syndicats aux commissions d’affectation (niveau national, régional, provincial et CEB) à partir de 2004-2005 ;
    • l’abandon du recrutement des maîtres PPTTE par le MEBA en 2004 ;
    • la possibilité de mutation des enseignants régionaux ;
    • la révision de la carrière des enseignants brimés avec incidence financière ;
    • la prise en compte des instituteurs Principaux (IP) comme encadreurs pédagogiques en 2006 ;
    • la création de la conférence pédagogique des Instituteurs Principaux (IP) ;
    • l’octroi des frais d’encadrement aux maîtres conseillers en attendant la hausse des différents taux et leur inscription dans la grille indemnitaire ;
    • l’augmentation de la durée de la formation initiale des IP à deux(02) ans et l’alignement de la prise en charge des IP à celui des autres encadreurs ;
  • le principe d’élaboration des fiches de préparation ;
  • l’élaboration d’un manuel de procédure des examens et concours scolaires ;
  • le reversement de 903 enseignants au bureau comme Personnel d’Administration et de Gestion (PAG) et leur participation à la conférence des PAG ;
  • la participation aux conférences pédagogiques des enseignants au bureau ;
  • l’élaboration par le SYNATEB du code de bonne conduite du personnel de l’éducation.

La construction d’une solidarité internationale occupe une place importante dans ses actions et prises de positions.

3. Le Syndicat National des Télécommunications (SYNATEL)

C’est en 1964 et le 1er Octobre que les travailleurs des PTT de Ouagadougou et Bobo Dioulasso prennent l’initiative d’une réunion qui aboutit à la mise en place d’un bureau provisoire chargé d’élaborer les statuts du Syndicat Autonome des Postes et Télécommunications (SAPT)Le congrès constitutif du S.A.P.T. a eu lieu les 29 et 30 Avril 1965 avec pour premier secrétaire général OUEDRAOGO Salif.En 1967, le S.A.P.T. s’affilie à l’IPTT.Au sortir du quatrième congrès ordinaire de janvier 1971, le SAPT change de dénomination avec l’adhésion du personnel de France CABLE ET RADIO (FCR) et du CENTRE NATIONAL D’ETUDES SPATIALES (CNES) et devient SAPTA (Syndicat autonome des postes et télécommunications et assimilés).

Souleymane SO SG SYNATEL

En 1974, le S.A.P.A. s’affilie à la Confédération Syndicale Voltaïque (CSV) aujourd’hui CSB. Au sixième congrès de novembre 1975, le SAPTA change de nouveau de nom suite à son affiliation à la Confédération syndicale voltaïque et devient Syndicat des Postes et Télécommunications et Assimilés (SYNPTA) avec comme premier responsable OUEDRAOGO Salam Hyacinthe.En Mars 1988, au sortir de son dixième congrès ordinaire, le syndicat change de nouveau de dénomination suite à la reprise du personnel de France CABLE ET RADIO (FCR) par l’OPT, il devient SYNDICAT NATIONAL DES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS (SYNAPOSTEL).

A partir 1987, avec la scission de l’OPT en deux sociétés distinctes (SONAPOST et ONATEL), on assiste à une cohabitation difficile des deux syndicats : le SYNTRAPOST qui regroupait uniquement les travailleurs de la poste et le SYNAPOSTEL regroupant les membres des deux bords.

En 1994, le SYNAPOSTEL devient SYNATEL avec le départ du personnel de la poste et l’ouverture à la téléphonie mobile.

A partir de 1996, le camarade SAWADOGO Boukari Valentin dirigea le SYNATEL.

Suite à la crise survenue après l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO et ses compagnons le SYNATEL a suspendu son affiliation à la CSB et a rejoint le collectif Syndical CGT-B.

Depuis le 16ème congrès ordinaire tenu en 2008, le camarade SO Souleymane en est le Secrétaire Général.

4 .Le Syndicat Autonome des Contrôleurs et Inspecteurs du Travail (SYNACIT)

Le Syndicat Autonome des Contrôleurs et Inspecteurs du Travail (SYNACIT) a été créé en décembre 2010. Il compte treize (13) sections régionales dirigées par un Bureau Exécutif National de douze (12) membres.

Le premier secrétaire fut le camarade OUEDRAOGO de 2010 à 2013. Il a été succédé par le camarade BELEM Hamidou de 2013 à 2017 et le camarade SANON de 2017 à 2020.Le dernier congrès, tenu les 28 et 29 août 2020, a porté à la tête du SYNACIT, le camarade Yacouba BOLOGO.Le SYNACIT est membre du Collectif CGT-B, de la coordinationdes syndicats de la fonction publique et de la coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat et pour la défense des libertés.

Yacouba BOLOGO SG SYNACIT

5. Le Syndicat National des Agents du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA)

Le SYNAMICA a été créé le 22 mai 2011 pour répondre au besoin ardent des travailleurs du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat de se retrouver dans une organisation authentique de lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. La devise du SYNAMICA est « Solidarité-Lutte-Professionnalisme ». Il est dirigé par un Bureau National de onze (11) membres. L’actuel Secrétaire Général est le Camarade N. Anthime KAMBIRE.

Le SYNAMICA compte 10 sections dont une (01) à Ouagadougou et les neuf (09) autres reparties dans les neufs (09) régions abritant des Directions Régionales du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat. Le SYNAMICA est membre du Collectif Syndical CGT-B et de la Coordination Nationale des Syndicats de la Fonction Publique.

 

François De Salles YAMEOGO SG SYNATEB

Conformément à son option de syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes, le SYNAMICA a pris part depuis sa création aux manifestations allant dans le sens de la défense des libertés démocratiques et syndicales et contre les crimes économiques et de sang. Il a également, dans le sens de la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres, mené au cours de l’année 2017 une bataille victorieuse qui a vu la satisfaction de sa plateforme revendicative minimale.

6. Le Syndicat National des Secrétaires du Burkina (SYNASEB)

Le Syndicat National des Secrétaires du Burkina (SYNASEB) a été créé le 28 mars 2015, suite à une assemblée générale avec à sa tête le camarade Bourama OUATTARA comme Secrétaire Général. Le Secrétariat a été créé en un corps catégoriel par le décret 2009-399/PRES/PM/MFPRE/MEF portant organisation des emplois interministériels de la Fonction publique du 10 juin 2009.Les secrétaires sont victimes des brimades de toutes sortes au sein de nos administra- tions. Au titre de ces brimades on peut citer entre autres l’exploitation, l’oppression, la répression et la marginalisation. Partant de ce constat, les secrétaires ont jugé oppor- tun, voire nécessaire de s’organiser afin de défendre leurs intérêts matériels, moraux et professionnels.

Pour mieux répondre aux aspirations des travailleurs, le SYNASEB a choisi la ligne révolutionnaire de lutte de classe. Comme l’union fait la force, le SYNASEB s’est affilié au collectif syndical CGT-B afin de mener une lutte progressiste aux côtés du peuple burkinabè pour la défense des libertés démocratiques et syndicales, pour le progrès économique et social.

Bourama OUATTARA SG SYNASEB

7. Le Syndicat National des Agents du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA)

Le SYNAMICA a été créé le 22 mai 2011 pour répondre au besoin ardent des travailleurs du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat de se retrouver dans une organisation authentique de lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. La devise du SYNAMICA est « Solidarité-Lutte-Professionnalisme ». Il est dirigé par un Bureau National de onze (11) membres. L’actuel Secrétaire Général est le Camarade N. Anthime KAMBIRE.

Le SYNAMICA compte 10 sections dont une (01) à Ouagadougou et les neuf (09) autres reparties dans les neufs (09) régions abritant des Directions Régionales du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat. Le SYNAMICA est membre du Collectif Syndical CGT-B et de la Coordination Nationale des Syndicats de la Fonction Publique.

 

François De Salles YAMEOGO SG SYNATEB

8. Le Syndicat des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication (SYNPTIC)

Le Syndicat des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication (SYNPTIC) regroupe les informaticiens du secteur public et privé du Burkina Faso. Il a pour but de :

  • unir et d’organiser les professionnels des TIC du secteur public et privé en vue de :
  • lier ses luttes revendicatives à celles du prolétariat et des masses laborieuses burkinabé pour la libération nationale et sociale ;
  • soutenir et populariser les luttes des autres travailleurs exploités et opprimés d’Afrique et du monde

 

Salfo ILBOUDO SG SYNPTIC

L’Assemblée Générale constitutive pour la mise en place du bureau national s’est tenue le samedi 26 avril 2014 à la bourse du travail de Ouagadougou. Un bureau de 13 membres a été mis en place. Le Secrétaire Général actuel est Salfo ILBOUDO.Le SYNPTIC, membre du collectif Syndical CGTB, est inscrit sous le récépissé n°2014/00749/MATS/SG/DGLP/DOSOC du 21 mai 2014. Il se composé de section (Bobo et Koudougou) et de comité dans toutes les structures ayant au minimum trois (3) informaticiens.

9.Le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture du Burkina (SYNATIC)

Le SYNATIC a été créé le 12 novembre 1988, sous le régime du front populaire qui avait succédé au Conseil national de la Révolution. Une époque ou le mouvement syndical burkinabè était mis à rude épreuve par les régimes d’Etats d’exception. Sa création est venue combler le vide qui existait dans le secteur de la Communication et de la Culture en matière de cadre de lutte pour les travailleurs de ces deux départements. Le SYNATIC qui s’est donné pour orientation, le syndicalisme révolutionnaire de luttes de classes a rejoint immédiatement les rangs du Collectif Syndical CGT-B dans une unité d’action pour la défense ferme des intérêts des travailleurs. Par la suite, il contribuera à la création et à l’animation de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) qui a célébré ses dix ans de vie active en 2012. 

Siriki DRAME SG SYNATIC

Ce regroupement des syndicats les plus représentatifs du monde du travail et la CCVC (coalition contre la vie chère, la corruption, la Fraude, l’Impunité et pour les libertés…) ont, à travers leurs moyens de lutte (grèves, meetings-marches, meetings, négociations  syndicats-gouvernements, …) arraché beaucoup d’acquis au profit des travailleurs et des populations. Le SYNATIC dans cette dynamique a été de tous les combats pour l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales (combats du collectif et de la CCVC, contre l’impunité pour la lumière sur l’assassinat odieux du journaliste Norbert zongo et les autres crimes de sang impunis, participation à l’insurrection populaire et à la résistance au putsch réactionnaire de septembre 2015…). C’est ainsi que depuis le mois de juillet 2016, sous sa direction les travailleurs des medias publics ont relancé leur lutte pour la consolidation des acquis de l’insurrection en exigeant la satisfaction de leurs préoccupations essentielles, notamment l’amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail.

10. LE SYNDICAT DES TRAVAILLEURS DE L’ACTION SOCIALE (SYNTAS)

Le Syndicat des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) est un syndicat autonome qui a été créé le 29 décembre 1990. Il compte 11 coordinations régionales et 43 sections provinciales.

Dirigé par un Bureau National de 11 membres. Le secrétaire général actuel est Juste Koumara LOGOBANA. Le SYNTAS a opté pour le syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes. Le SYNTAS en plus d’être membre du collectif Syndical CGT-B est membre entre autres, de l’Unité d’Action Syndicale (l’UAS), du Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et des Partis Politiques (CODMPP), de l’Antenne Social Alert Burkina (ASAB), de la Coordination des Syndicats de la Fonction Publique, de la coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC).

Le dernier congrès du SYNTAS, tenu en 2015 a porté à la tête du syndicat Juste Koumara LOGOBANA.

Juste Koumara LOGOBANA SG SYNTAS

11. LE SYNDICAT NATIONAL DES AGENTS DES FINANCES (SY.N.A.FI)

Le Syndicat National des Agents des Finances (SY.N.A.FI) est le fruit de la longue lutte des devanciers des structures du ministère de l’économie et des finances (MEF) autres que les régies de recettes. L’organisation syndicale au niveau de ces structures a connu des mues depuis les années 1970 à nos jours.

Au début des années 1970, les travailleurs face à la détérioration des conditions de vies et de travail au sein du ministère ont mis en place la première organisation syndicale dénommée « Syndicat National du Personnel de l’Administration Financière (SYNPAF) » dirigée par Feu Camarade Justin ZIDA. Ce syndicat a engagé des luttes pour le bien-être des travailleurs du ministère et aussi auprès des autres organisations syndicales pour un Burkina plus démocratique.

Sédjourou NAGUIABOU SG SYNAFI

Avec l’avènement de la « révolution » en 1983, le SYNPAF est entré dans une phase d’hibernation et a vécu dans une certaine clandestinité. Après les Comités de Défense de la Révolution (CDR) et les Comité révolutionnaires (CR) respectivement sous le pouvoir du CNR puis sous la

« rectification » qui prétendaient remplacer les syndicats, les travailleurs œuvreront à la création du Comité CGT-B / Finances en 1989. Ce comité qui émanait de la plus grande et de la plus représentative des centrales, la CGT-B, a connu de 1989 à 2011, comme secrétaires généraux notamment le premier secrétaire général (SG) du comité, le camarade Modibo OUATTARA, la camarade SANOGO Ernestine/OKOKO. Pendant les années 1996-2001, la vague des financiers sortis de l’Ecole nationale des régies financières va, au regard des conditions exécrables de travail, s’organiser et redonner une vitalité au comité CGT-B/ Finances sous l’impulsion du nouveau SG, le camarade Mahamadou ILBOUDO.

Les camarades Hervé NEBIE et Moussa BANAO dirigeront le comité par la suite de façon éphémère. De tous les secrétaires généraux et intérimaires qui ont dirigé les différentes organisations syndicales jusqu’en 2007, le camarade Siméon DJIEBRE est celui qui s’est beaucoup investi (au prix de sa carrière) pour assurer la présente relève syndicale au sein des structures du MEF autres que les régies de recettes. Il a apporté son appui à tous les bureaux depuis la création du comité CGT-B/Finances, puis a assuré sa direction de 2005 à 2009.

Après lui, suivront les camarades Jean Marie OUEDRAOGO, puis Abdoulaye DERRA. De 2009 à 2012, la dernière équipe rehaussera le niveau de la lutte avec à la clé un protocole d’accord historique signé le 22 juin 2011 après une lutte âpre et sans interruption de treize (13) jours. Après cette lutte victorieuse, le cap a donc été mis sur la création d’un syndicat professionnel en lieu place du comité. C’est ainsi que naquit le SYNAFI sous l’impulsion du SG Abdoulaye DERRA accompagné de ses plus proches collaborateurs à savoir les camarades Nabi Moussa OUEDRAOGO, Ibrahiman OUEDRAOGO et Mohamed SAVADOGO.

Le SYNAFI dirigé présentement par le camarade Sédjourou NAGUIABOU compte treize (13) sections régionales, des sous sections et des comités. Son bureau national compte neuf (09) membres avec une commission de contrôle composée de deux (02) membres. Dès sa création, le SYNAFI a fait le choix du courant de syndicat révolutionnaire de lutte des classes (SRLC) afin d’associer ses luttes à celle du peuple. A ce titre, depuis sa création il a toujours lutté pour les causes justes auprès de l’Unité d’action syndicale (UAS), de l’Unité d’action populaire (UAP), de la Coalition en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, du collectif CGT-B, etc. Il est membre du collectif CGT-B qszui fédère les organisations ayant la même orientation syndicale. Il est aussi membre de la coordination des syndicats du Ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) dont il assure la présidence depuis novembre 2019. Le SYNAFI a su se frayer une place parmi les organisations syndicales authentiques de lutte malgré l’adversité et les différentes manigances sous l’ère Compaoré, sous la transition et de nos jours sous l’ère du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

12. LE SYNDICAT NATIONAL DES PERSONNELS D’ADMINISTRATION ET DE GESTION DE L’EDUCATION ET DE LA RECHERCHE (SYNAPAGER)

Le SYNAPAGER est né en 2001 d’une mutation de l’Association Professionnelle des Personnels d’Administration et de Gestion de l’Éducation du Burkina (APPAGEB) créée dans les années 1990, avec pour premier Président monsieur NIGNAN Patrice, un Conseiller d’Administration Scolaire et Universitaire. KOUDOUGOU Yilké Augustin a été son premier Secrétaire Général. Depuis le congrès de 2015 Windyam ZONGO est son Secrétaire Général. C’est à l’occasion de ce même congrès que le SYNAPAGER a décidé d’opter pour le syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes. Après ce choix le SYNAPAGER a demandé et obtenu son adhésion au Collectif Syndical CGT-B. De même le SYNAPAGER est membre de l’UAS.En termes d’acquis du syndicat on peut citer : la reconnaissance de l’emploi de Personnels d’Appui et de Gestion (PAG), l’acquisition au profit du personnel de certaines indemnités (Astreinte, Spécifique, Logement, Technicité, responsabilité aux examens scolaires).

Windyam ZONGO SG SYNAPAGER